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Ah ! Les joies inoubliables qu’ont semées dans notre cœur d’enfant les contes et légendes, ces récits merveilleux toujours, tendres quelquefois, terribles souvent que nous demandions les soirs d’hiver à l’aïeul complaisant. Assis derrière le gros fourneau de pierre, à l’heure poétique du crépuscule, quand l’ombre incertaine transforme les choses en être fantastiques, nous écoutions, ravi, les exploits des Fées, des Ouivres, de la Chenegouga. Nous buvions les paroles à mesure qu’elles sortaient de la bouche auguste, de cette bouche sacrée qui les distillait avec une lenteur voulue et calculée.

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