|
Description:
|
Fondée en 1954 et vouée à l'illustration des vignes et du vin du Pays de Vaud, la Confrérie du Guillon rassemble aujourd'hui plus de trois mille compagnons.
Elle organise périodiquement des "ressats", grands dîners aux chandelles tenus au Château de Chillon, destinés à célébrer le souvenir de personnalités illustres ou le temps des vendanges et de la chasse.
Elle s'est fixé également pour but d'enrichir le patrimoine culturel en créant un Musée vaudois de la vigne et du vin et un prix littéraire, dénommé "Prix des Murailles", attribué tous les trois ans et doté par M. Henri Badoux, à Aigle, d'un montant de Fr. 5000.-. Décerné pour la première fois en 1972, ce prix a récompensé l'œuvre de Renée Molliex, intitulée Chantevin.
L'ouvrage en question est un récit. Une autobiographie. Celle d'une intellectuelle devenue vigneronne par son mariage.
Les membres du jury du "Prix des Murailles", soit MM. Maurice Zermatten, Henri Perrochon, Pierre Cordey, Bertil Galland, Benjamin Romieux, Robert Anken, Paul Anex, Henri Badoux, Louis-Philippe Bovard et Michel Logoz, ont reconnu d'emblée à Chantevin un ton, une originalité rares.
Preuve en soit les lignes qui suivent:
… A qui la faute. Au début de mon mariage, je ne pouvais me mettre au diapason.
J'ai rué dans les brancards; j'ai hurlé de colère, insoumise; j'ai pleuré de rage, impuissante; je me suis débattue, révoltée: Chantevin et sa vigne, cette vieille dame silencieuse et opiniâtre, ont eu raison de moi.
Vigne, je t'ai haïe, je t'ai maudite avec une violence désespérée. Marchande d'esclaves, tu m'as soumise à ta loi. Sorcière, tu m'as envoûtée. Me voici à genoux. Ceci est le récit de mes soumissions…
|
