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On a dit du pittoresque qu’il résultait de l’opposition des lignes et du brusque contraste de la lumière et des ombres. Or il est bien évident que Fribourg est une ville où règne l’antithèse : mouvement vertigineux du site ; changements constants des axes du plan, d’ailleurs sans cassures ; éclairage perpétuellement divers que régissent le soleil et la pénombre, le jour frisant, les brumes et les fumées. L’accent du contraste se manifeste tout au long des rues hautes et basses, dans les architectures tant privées que publiques, dans leurs volumes, leurs élévations et leurs ornements ; comme aussi dans le mobilier urbain, fontaines de toutes époques et de toutes formes, arbres de tous gabarits qui sont à la fois nature et monuments, cadrans solaires dont le « style » marque l’heure et la fantaisie du moment.