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Scooters, spoutniks et prospérité – La Suisse de 1950 à 1959
Titre: | Scooters, spoutniks et prospérité – La Suisse de 1950 à 1959 |
Catégorie: | Histoire |
LivreID: | 723 |
Auteurs: | Anne-Françoise Praz |
ISBN-10(13): | 2-88002-57-2 |
Editeur: | Eiselé |
Date de publication: | 01.01.1996 |
Nombre de pages: | 286 |
Langue: | Français |
Evaluation: |
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Description: |
1950. Expansion, croissance, miracle économique… La Suisse s’installe dans une période d’exceptionnelle prospérité, qui profite à l’immense majorité. La génération des années cinquante découvre les vertus d’une société de consommation à laquelle n’auraient pas osé rêver leurs parents, lorsqu’ils étaient confrontés aux dures épreuves de la crise des années trente et aux privations de la guerre. Désormais, chaque nouvelle génération peut s’en convaincre : son sort sera meilleur que celui de la précédente, en termes d’emploi, de salaire, de niveau de vie, de santé et d’éducation. A travers des analyses, des documents d’époque et des photographies inédites, ce sixième volume de la collection Mémoire du Siècle vous invite à partager –ou à retrouver- l’extraordinaire enthousiasme de la génération des années cinquante, fascinée par l’invasion de la technique et du bien-être dans la vie quotidienne. Les objets de rêve produits par la modernité sont désormais à la portée du plus grand nombre : scooters, automobiles, appareils ménagers, et bientôt la télévision, qui entame des débuts timides, mais prometteurs… La rapidité de la croissance et la diffusion du bien-être ne vont pas forcément de pair avec une révolution des mentalités. Les visions du monde, de la société et de la famille demeurent imprégnées de conservatisme. Toute innovation est accueillie avec une extrême prudence, même une réelle méfiance, ainsi qu’en témoigne le débat sur le suffrage féminin. Ravivé par la guerre froide, l’anticommunisme imprègne la vie politique et culturelle, suscitant des condamnations et des exclusions qui paraissent aujourd’hui disproportionnées. En cette fin de siècle, marquée par le chômage, l’angoisse du lendemain et le retour de la pauvreté, ces années cinquante font figure de paradis perdu. Mais la distance et le désenchantement aiguisent aussi notre regard critique sur les enthousiasmes d’une époque, qui croyait à la mystique du progrès et de la croissance infinie. |